Calcul du DPE en 2025 : méthodologie et critères essentiels

Obtenir un classement favorable au Diagnostic de Performance Énergétique relèvera d’une équation plus stricte dès 2025. Les seuils de performance seront réajustés, modifiant la répartition entre les classes énergétiques et impactant directement la valorisation des logements.

La prise en compte de la consommation d’énergie primaire, des émissions de gaz à effet de serre et l’intégration de nouveaux paramètres comme l’isolation des parois ou les systèmes de ventilation renforceront l’exigence du calcul. Certains logements actuellement classés en D ou E basculeront automatiquement dans une catégorie inférieure, sans aucun changement de travaux ou d’équipement.

Ce qui change pour le DPE en 2025 : nouvelles obligations et calendrier

2025 ne sera pas une simple étape de plus pour le diagnostic de performance énergétique (DPE) : c’est l’année où la méthode se durcit, où le cadre se resserre pour tous les propriétaires et bailleurs. Difficile désormais de contourner les exigences : la validité des anciens DPE s’arrête nette pour tous ceux réalisés avant juillet 2021. À compter du 1er janvier 2025, ces diagnostics perdront leur valeur légale, forçant résidents et investisseurs à remettre leurs documents à jour avant toute transaction ou location.

Le calendrier s’affiche sans ambiguïté. À partir de la nouvelle année, chaque annonce immobilière devra afficher le nouveau classement énergétique du bien mis en vente ou en location. Les logements classés G, déjà sortis du marché locatif depuis 2023, verront les F bientôt les rejoindre : dès 2028, impossible de louer un logement affichant un tel score. Petit rappel au passage : la durée de validité du DPE reste de dix ans, sauf si des rénovations majeures modifient la donne ou si un changement de barème intervient. Pour vendre un bien classé F ou G, l’audit énergétique n’est plus une option mais une obligation.

Le ton se durcit aussi côté sanctions. Toute annonce immobilière publiée sans mention du DPE, ou présentant un diagnostic non conforme, expose dorénavant à des amendes. Une manière d’imposer le respect de ces nouvelles règles à l’ensemble du secteur. La méthode de calcul revisitée s’applique dorénavant à tous les logements, sans exception, qu’ils soient destinés à la vente ou à la location.

Ces changements n’épargnent personne, particulièrement les propriétaires de logements classés E, F ou G. Ils devront anticiper et engager des travaux de rénovation, au risque de voir leur bien disparaître du marché locatif. Le secteur immobilier doit désormais composer avec des délais serrés, une réglementation plus stricte et des contrôles renforcés sur la qualité des diagnostics.

Quels critères et barèmes seront pris en compte dans le calcul du DPE ?

Avec la version 2025 du DPE, les diagnostics s’appuient sur des critères harmonisés, strictement alignés sur la réglementation nationale. L’approximation n’a plus sa place, chaque point de contrôle est scruté à la loupe. La consommation d’énergie primaire devient l’élément central du classement. Elle s’exprime en kWh/m²/an et englobe tous les usages : chauffage, refroidissement, production d’eau chaude sanitaire, éclairage, mais aussi les auxiliaires électriques.

La performance énergétique ne se résume plus à une simple addition des factures annuelles. Exit la méthode dite « sur factures » : la consommation conventionnelle du logement est désormais calculée à partir de scénarios standards, qui prennent en compte l’isolation, l’efficacité de la ventilation, la configuration du bâti et la qualité des équipements. Cette modélisation théorique, identique pour chacun, met de côté les variations liées aux habitudes des occupants.

Pour mieux comprendre ce qui structure la nouvelle classification, voici les deux indicateurs majeurs retenus dans le calcul :

  • Consommation d’énergie primaire : les seuils sont réajustés, allant de la classe A (inférieure ou égale à 50 kWh/m²/an) jusqu’à la classe G (au-delà de 420 kWh/m²/an).
  • Émissions de gaz à effet de serre : chaque logement reçoit un double classement, énergie et carbone, et c’est la classe la plus défavorable des deux qui s’impose comme note finale.

Le calcul du DPE 2025 marque donc un véritable tournant pour les passoires énergétiques. Un logement cumulant forte consommation et émissions élevées se retrouve immédiatement relégué en bas de l’échelle. Cette méthode, désormais incontournable, s’impose comme un outil fiable pour repérer les biens à rénover en priorité, tout en clarifiant la valeur énergétique d’un logement sur le marché.

Architecte analysant des graphiques d énergie et plans dans un bureau

Comprendre la nouvelle méthodologie de calcul : explications simples et exemples concrets

Dès 2025, la méthode de calcul du DPE s’appuie sur une modélisation physique, adaptée précisément à chaque logement. Oubliez les factures, chaque caractéristique du bâti et des équipements est analysée dans le détail. Isolation des murs, types de vitrages, système de chauffage : tout est passé au crible. Les paramètres sont relevés selon les normes du code de la construction et de l’habitation, pour garantir une estimation objective et reproductible.

Prenons un cas concret : un appartement de 65 m², chauffé à l’électricité, équipé de fenêtres double vitrage mais doté d’une toiture à l’isolation moyenne. Le diagnostiqueur enregistre la surface, l’orientation, la qualité d’isolation des parois, le rendement des équipements de chauffage, le système de ventilation, la production d’eau chaude. Résultat : la consommation énergétique conventionnelle est calculée en kWh énergie primaire par mètre carré et par an, sans tenir compte des habitudes des résidents.

Pour bien cerner ce qui influe sur le résultat, la méthode distingue plusieurs postes à analyser :

  • Chauffage : type de générateur, puissance installée, mode de régulation.
  • Eau chaude sanitaire : capacité, isolation et rendement du ballon ou du système.
  • Ventilation : simple ou double flux, impact sur les pertes énergétiques.

Ce niveau de précision offre une vision claire des points à améliorer lors de la rénovation énergétique. Un appartement ancien, chauffé au fioul et dépourvu d’isolation performante, récoltera fatalement une note basse. En revanche, un bien modernisé, équipé d’une pompe à chaleur et d’une enveloppe thermique bien pensée, pourra prétendre aux meilleures classes du DPE. De quoi inciter propriétaires et acquéreurs à regarder au-delà des apparences pour valoriser les logements sur des critères désormais non négociables.

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