Financement des frais de notaire : est-il possible de les inclure dans votre prêt immobilier ?

Pas de loi pour verrouiller l’affaire, pourtant la plupart des banques traînent des pieds quand il s’agit de financer les frais de notaire. Elles préfèrent, et de loin, voir l’apport personnel couvrir ces dépenses annexes, peu enclines à mélanger taxes et prix du bien dans le même panier.

Malgré tout, quelques établissements consentent, sous conditions strictes, à intégrer ces frais dans un crédit immobilier. Ce n’est ni la norme ni une exception aisée à décrocher. Tout dépend ici du dossier, du profil de l’emprunteur et, il faut bien le dire, de la politique interne de chaque banque.

Frais de notaire : ce qu’il faut vraiment savoir avant d’acheter

Impossible d’ignorer les frais de notaire lors d’une transaction immobilière en France. En réalité, la part qui revient au notaire lui-même reste modeste. L’écrasante majorité de la somme correspond aux droits de mutation : autrement dit, des taxes collectées pour l’État et les collectivités locales.

Le montant des frais de notaire varie sensiblement selon que vous achetez un logement ancien ou neuf. Dans l’ancien, prévoyez généralement entre 7 % et 8 % du prix de vente. Pour un bien neuf, la facture tombe autour de 2 % à 3 %. Cette différence s’explique tout simplement par une fiscalité allégée sur les programmes neufs, où les droits de mutation sont minorés.

Pour y voir plus clair, voici ce que recouvrent précisément les frais d’acquisition :

  • Droits et taxes : ils pèsent pour environ 80 % de l’enveloppe totale
  • Émoluments du notaire : des honoraires encadrés par la loi, qui diminuent proportionnellement à la valeur du bien
  • Frais et débours : les dépenses que le notaire règle pour le compte de l’acheteur (extraits cadastraux, documents administratifs…)

Parler de frais de notaire, c’est donc évoquer bien plus qu’une simple rémunération. Lors d’un achat immobilier, il faut anticiper ces frais dès la négociation, sous peine de découvrir un trou dans le plan de financement. Cette charge annexe pèse lourd : pour un logement ancien à 300 000 euros, attendez-vous à environ 24 000 euros de frais de notaire. Sur cette somme, la part réellement perçue par le notaire tourne généralement sous la barre des 10 %. La grande majorité file directement dans les caisses publiques.

Peut-on inclure les frais de notaire dans son prêt immobilier ?

Beaucoup d’acquéreurs s’interrogent : peut-on inclure les frais de notaire dans son prêt immobilier ? La réponse varie selon les établissements. Les banques, dans la plupart des cas, financent le prix de vente du bien et demandent que l’apport personnel serve à régler ces frais d’acquisition.

Le schéma le plus courant consiste à ce que la banque finance uniquement la valeur du bien acheté. Pourtant, certaines enseignes acceptent d’intégrer une partie, voire la totalité, des frais de notaire dans le prêt immobilier, mais à des conditions bien précises. La politique de la banque, la qualité du dossier, la stabilité professionnelle et la capacité d’endettement jouent alors un rôle décisif.

Si les frais de notaire sont financés par le crédit immobilier, le montant total emprunté augmente. Conséquence directe : la banque peut ajuster le taux d’intérêt, rallonger la durée ou demander des garanties supplémentaires. Il faudra aussi vérifier que le montant du prêt ne dépasse pas la valeur du bien, car les établissements restent prudents : hors de question d’ouvrir la porte au surendettement.

En réalité, la plupart des banques réclament un apport personnel d’au moins 10 % du prix d’achat, destiné principalement à couvrir les frais de notaire. Financer l’intégralité de ces frais par le prêt est envisageable, mais cela reste rare et réservé aux profils jugés particulièrement solides par la banque. Il vaut mieux examiner chaque situation, confronter les offres et solliciter plusieurs banques si vous souhaitez maximiser vos chances. Rien n’est figé, tout se discute, mais obtenir l’accord n’a rien d’automatique.

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Conseils pratiques pour calculer et financer vos frais de notaire sereinement

Anticipez le montant réel des frais de notaire

Les frais de notaire lors d’un achat immobilier réservent parfois de mauvaises surprises. Pour éviter les mauvaises estimations, il est préférable d’utiliser une simulation de frais de notaire sérieuse. Dans l’ancien, comptez généralement entre 7 % et 8 %, englobant droits de mutation, émoluments et débours. Les simulateurs fiables en ligne permettent d’obtenir une estimation précise, tenant compte du type de bien et de votre projet.

Construisez le bon plan de financement

Le financement des frais d’acquisition mérite une stratégie réfléchie. Plusieurs solutions existent :

  • Utiliser son apport personnel pour régler tout ou partie de ces frais.
  • Ouvrir la discussion avec la banque pour inclure les frais de notaire dans le prêt immobilier, si votre situation le justifie.
  • Se renseigner sur les aides disponibles : certains dispositifs réglementés, comme le prêt à taux zéro (PTZ), peuvent faciliter l’équilibre du projet.

Affinez votre dossier

Un dossier solide fait la différence. Mettez en avant la stabilité de votre emploi, votre capacité à épargner et votre gestion responsable de l’endettement. Si vous ambitionnez d’inclure les frais de notaire dans le montant global emprunté, il s’agit d’autant plus de convaincre la banque de la fiabilité de votre profil.

Une vigilance particulière s’impose : assurez-vous que le financement retenu couvre bien tous les frais liés à la transaction immobilière. Examiner chaque ligne du plan de financement permet d’acheter sereinement, sans mauvaise surprise au moment de la signature.

Une transaction immobilière ne s’improvise pas. Anticiper, comparer et cibler la bonne stratégie de financement : voilà ce qui sépare l’acheteur serein du candidat débordé. La clé, c’est de garder le contrôle sur chaque euro engagé. Un projet maîtrisé aujourd’hui, c’est l’assurance de signer demain sans regret ni mauvaise surprise.

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